Liévin : pourquoi le futur centre de M.A.P. Ambulances sera ouvert 24h/24

La première pierre du futur centre de coordination et de régulation du groupe M.A.P. Ambulances vient d’être posée à la zone de l’Alouette, à Liévin. Le centre ambulancier, qui sera opérationnel en permanence, doit ouvrir en février 2023. Explications avec Johann Faliva, le dirigeant du groupe.

– Qu’est-ce que le groupe M.A.P. Ambulances ?

« J’ai créé ma première société d’ambulances en 2009 à Montigny-en-Gohelle avec ma femme. En 2013, nous avons repris Axial ambulances. Aujourd’hui, c’est un groupe de neuf entreprises qui exerce son activité dans la région et plus particulièrement dans le bassin minier. Au-delà, nous faisons des transports interrégionaux et des rapatriements. »

– Et maintenant ?

Nous allons construire à la zone de l’Alouette ce que j’appelle une « caserne blanche », un centre de coordination et de régulation ambulancière ouvert 7/7 jours, 24h/24. Nous sommes sollicités par des professionnels de santé, les services d’urgence et les particuliers. Avec ce centre ouvert en permanence, nous répondrons à l’urgence, notamment au niveau des domiciles. Ce regroupement va nous permettre de gagner en efficacité.

Nos véhicules sont déjà équipés de tablettes et autres équipements connectés. Nous recevons ainsi directement les commandes du Samu. Nous avons aussi du personnel dédié à l’urgence car nous devons pouvoir collaborer davantage avec les SMUR et répondre aux demandes de transport médicalisé. »

– Pourquoi le choix de la zone de l’Alouette ?

« Ce site est au cœur des hôpitaux locaux, nous serons donc plus réactifs. De plus, les sociétés de notre groupe sont implantées localement depuis longtemps : Loos-en-Gohelle ambulances, Pokker, Mazingarbe ambulances. »

– Quand le centre sera-t-il opérationnel ?

« Le bâtiment principal devrait être livré vers février 2023. Il intégrera tous nos services. Le parking sera équipé de bornes de recharges électriques, pour alimenter une partie de nos véhicules. Puisque nous disposons de terrain, il y aura un peu plus tard, à côté, une crèche ouverte aux entreprises de la zone et un centre de formation pour nos collaborateurs. »

Un site internet et une application mobile de relations et suivi des patients sont en préparation.

Johann Faliva déplore « l’insuffisance de places en formation d’ambulanciers dans le bassin minier et d’insuffisantes subventions malgré les efforts des élus et des collectivités ». C’est dans ce cadre qu’il travaille avec ceux-ci à l’implantation d’un institut de formation à la zone de l’Alouette, « afin de réduire le manque d’ambulanciers qualifiés dans les entreprises du bassin minier alors qu’il y a du travail et des candidats ».

« Trop de patients voient leur prise en charge écourtée en raison de leur pathologie sans pouvoir être transportés vers les hôpitaux, estime le dirigeant. C’est le triste constat que je fais depuis vingt-sept années d’activité. » Johann Faliva insiste : « Toutes les pathologies doivent être traitées sans exception ni discrimination. » Il s’est engagé à investir dans des équipements spécialisés en veillant aussi à la pénibilité du travail des ambulanciers.